Fin 2007, Google et 33 sociétés (opérateurs, fabricants, fondeurs, etc.) créaient l'Open Handset Alliance (OHA), base du développement d'Android (lire : Google répond au téléphone). Trois ans plus tard, l'OHA compte 65 membres, mais n'est pas loin d'être un échec.
Le premier problème tient à la fragmentation d'Android, dont la versatilité fait aujourd'hui le succès, mais qui pourrait porter les germes de futurs problèmes. Chaque membre de l'OHA y va de sa surcouche graphique, de son pack d'application pré-installées, de ses spécifications particulières. La concurrence entre les membres nuit donc à la cohérence du groupe.
L'opérateur Verizon, qui commercialise de nombreux téléphones sous Android, et les supporte pas une publicité fournie, parfois agressive, et couronnée de succès, ne fait pas partie de l'OHA (lire : Motorola dépasse Apple en image de marque). A l'inverse HTC, partenaire de la création du Nexus One, ou fabricant des emblématiques Hero et maintenant Desire, commencerait à lorgner la porte de sortie, alors que sa surcouche graphique Sense UI, qui masque largement Android, est une réussite.
Face à ce groupe hétéroclite et pas forcément soudé, Google se conduirait en « oligarque », « les employés de Google concentrant le pouvoir », selon un ancien cadre d'une société membre de l'OHA. Pour Andreas Constantinou de VisionMobile, « l'OHA n'est qu'une collection de signatures, la carte de membre n'étant qu'un badge pour un club VIP ».
L'OHA semble aujourd'hui au point mort, au profit de l'Android Open Source Project, directement contrôle par Google : le site de l'OHA n'a pas été mis à jour depuis plusieurs mois. Cette double structure, qui rappelle qu'une plateforme ne fait pas un produit, semble être le dernier problème de l'OHA : rien n'impose à un membre de reverser ses avancées dans le pot commun, et un membre de l'OHA pourrait partager du code qui n'a pas été accepté dans l'Android Open Source Project. Des décisions sont donc aujourd'hui bloquées, comme celle de l'intégration de la technologie NFC (Near Field Communication, communication en champ proche).
Source de l'information : igeneration ...
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