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  Matias Duarte : Le chantier de l'interface utilisateur d'Android
 Publié le 10/01/2011 à 09:30 - Pas de commentaire ...

Le site américain Engadget a eu l'occasion de s'entretenir avec Matias Duarte, ex-Danger, ex-Palm, désormais vice-président responsable de l'interface utilisateur chez Google sur le projet Android. On connaît Duarte pour son travail sur webOS : la très belle métaphore du multitâche par cartes, c'est lui. Après avoir apporté quelques petites touches à Android 2.3 « Gingerbread », Duarte a complètement revu et corrigé l'OS de Google pour faire naître l'interface de Android 3.0 « Honeycomb » qui a beaucoup fait parler d'elle ces derniers jours.

Duarte donne quelques détails sur la gestation du Nexus S : il est arrivé chez Google il y a neuf mois, à un moment où Gingerbread était en plein développement. Il n'a donc pu y ajouter que quelques touches dans l'urgence, sur le clavier, l'implémentation du copier-coller et la sélection de texte, ainsi que les débuts de l'uniformisation de l'interface avec un thème plus sobre et sombre. Andy Rubin avait expliqué que Gingerbread avait été taillé sur mesure pour le Nexus S, mais Duarte raconte une tout autre histoire : Gingerbread était conçu comme une mise à jour d'Android avant que ne se pose la question de la conception d'un nouveau téléphone. Cela expliquerait les changements de discours des cadres de Google au long de l'année 2010 sur un éventuel successeur au Nexus One. Le Nexus S a été conçu comme un showroom à Gingerbread, l'échange entre matériel et logiciel ayant donné naissance à des fonctions nouvelles comme l'intégration de la NFC.

Son premier chantier a donc été Honeycomb, chantier délicat car il doit respecter un minimum l'héritage des premières versions d'Android. Duarte a confirmé à demi-mot qu'Honeycomb était destiné uniquement aux tablettes, mais que les nouvelles orientations en matière d'interface étaient clairement le chemin à suivre pour les prochaines versions d'Android, aussi bien sur tablette que sur smartphones… que sur les autres plateformes utilisant Android (on a vu des voitures et des imprimantes utilisant Android au CES).

Duarte considère que les boutons sont une des mauvaises idées d'Android. Ils étaient nécessaires aux débuts d'Android mais sont appelés à disparaître : dans Honeycomb, le concepteur d'interfaces a ajouté trois boutons dans l'interface de l'OS remplaçant les boutons physiques. « Sur une tablette, où l'orientation ne cesse de changer, les boutons doivent être où vous les attendez » : le seul moyen de le faire est de les placer dans l'interface même d'Android. Les partenaires de Google pourront toujours utiliser des boutons, mais pourront désormais s'en passer.

L'ancien cadre de Palm consent que les appuis prolongés ont leur pertinence dans certains contextes, mais qu'ils sont contre-productifs pour convoquer le multitâche, ce qui est le cas sur Android. Sur Honeycomb, un des boutons virtuels convoque une nouvelle vue qui n'est pas sans rappeler la vue des cartes de webOS. « Les icônes sont des symboles, des éléments abstraits, qui obligent à réfléchir […] si vous vous dites "tiens, qu'est-ce que je faisais", et que vous voyez vos applications étalées, le processus est plus rapide » : certains paradigmes des OS de bureau peuvent bénéficier aux OS mobiles à condition qu'ils soient repensés, que toutes les fonctions soient exposées avec un minimum de friction (pas de menus et de sous-menus). De fait, l'interface d'Honeycomb a un petit côté Windows ou Mac OS, les widgets flirtant avec le concept de fenêtre. Il semble que cette nouvelle métaphore pour le multitâche sera transposée aux smartphones aussi.

Les quelques tablettes sous Honeycomb présentées au CES ne possédaient pas de surcouche fabricant, mais Duarte assure que les partenaires pourront continuer à ajouter leurs propres éléments à Android. Android est en effet conçu comme une pile commune résolvant des problèmes communs, des éléments uniques pouvant être ajoutés pour résoudre des problèmes uniques, vision angélique d'un développeur ignorant délibérément les enjeux publicitaires sous-jacents à Android. Reste que Duarte est un des UI Designers les plus talentueux du moment, et que Google a là fait une belle prise. L'interface finale d'Honeycomb a fait son petit effet sur les principaux observateurs, s'éloignant de l'interface actuelle d'Android, qui avait été largement influencée par la sortie de l'iPhone (lire : Google : l'acquisition d'Android a été l'« affaire du siècle »). Les premières tablettes sous Honeycomb devraient être disponibles fin février-début mars, Duarte promettant « des surprises de dernière minute ».

Source de l'article : igeneration ...


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